Thème: Cogito incarné

 

Sur cette notion, voir Ontologie de la société, psychanalyse de la vie sociale, index, rubriques Sujet et Chair. Voir aussi l'article Penser l'appartenance charnelle du sujet aux appareils sociaux, tout cela étant classé ici sous le thème Sociopsychanalyse.

Doute et vécu :

j’ai écrit en août 2004 ce texte de philosophie, qui pour l’instant n’est qu’un brouillon, où je reprends l'expérience cartésienne du "je pense" en montrant (après Leibniz, Nietzsche, Merleau-Ponty) que cette expérience n'atteste pas seulement l'existence (et que veut dire existence?) du sujet pensant, mais le fait que ledit sujet pensant s'éprouve toujours comme affecté et en altération dans le temps. Le but de cette réflexion, inspirée par la philosophie sceptique, la psychologie bouddhiste ( voir article Le Cogito bouddhiste, au répertoire bouddhisme) et la phénoménologie, est d’essayer d’expliciter ce qu’est le vécu subjectif, l’incarnation du sujet dans son corps et dans le monde, ce qui devrait permettre de proposer une théorie de la connaissance, et peut-être aussi d’avancer dans la compréhension de ce qu'est la souffrance psychique. 

Ce travail était annoncé dans l'ébauche COMMENT PENSER UN COGITO NON MONADIQUE, ET SAISI PAR LE MONDE ? et dans COMMENT PENSER UN COGITO NON SOLIPSISTE ?

J’avais abordé oralement ces questions à la fin des années 90 dans un exposé présenté dans un groupe de travail de psychiatres d'inspiration phénoménologique, animé notamment par Jean Naudin et Nedim El Malki. 

Cette approche rejoint, me semble-t-il, un ensemble d'hypothèses neurologiques sur le rapport entre la conscience et le corps présentées par Antonio R. Damasio dans Le Sentiment même de soi, éd. Odile Jacob, 1999, 2002. Voir aussi les travaux récents de Jean-Pierre Changeux.