Thème : Hypnose, mystique, états modifiés de conscience.

 

J'ai découvert au printemps 2001 l'existence de la nouvelle hypnose en psychothérapie et en psychologie expérimentale, notamment Erickson. J'ai découvert la révolution antidogmatique impulsée dans la psychanalyse française par Chertok et Roustang. Comme il n'y a pas encore de théorie capable d'expliquer les effets de l'hypnose on est conduit à une position sceptique (au sens philosophique originel de ce terme). L'hypnose permet de reproduire expérimentalement, donc de désacraliser, un certain nombre de phénomènes qui servent de justification aux croyances religieuses (miracles, apparitions, efficacité thérapeutique du chamanisme, expérience mystique...). Cela dit, l'hypnose doit être pensée comme l'une des variantes de ce qu'on appelle les états modifiés de conscience. On ne peut pas parler du sujet pensant (le cogito de Descartes) sans faire une phénoménologie des variations de l'expérience du penser. Voir Lapassade. De même on ne peut pas, comme le fait le bouddhisme, fonder une éthique, c'est-à-dire un art de vivre, sur l'expérience mystique, sans avoir essayé de comprendre de façon critique cette dernière comme l'un des "états modifiés de conscience".